Un vieux fou qui perd le nord... [libre]

Le soleil est presque couché et une silhouette ou deux se déplacent encore sur la route menant a Drakenden. On pouvait voir au loin les lumières vacillantes des torches qui sont allumé dans l'enceinte. Sauf bien sur au plus loin dans les bois de la route venant de l'est. Alors qu'un voyageur passait sur la route, portant un baluchon qui devait contenir ses affaires, ainsi qu'une épée a la taille. Ce devait être un mercenaire. Une voix tremblotante et plaintive, ainsi qu'assez âgé s'éleva des buissons bordant la route. Un vieil homme, dans une robe tout aussi vieille que lui, d'un gris passé, élimé de partout et mainte fois rapiécée. Il était sur le dos, dans un buisson d'épine, marmonnant dans sa barbe et agitant ses bras cagneux, ou, dans sa main, se trouvait un grand bâton biscornu.

"Par les roubignoles de mes ancêtres ! Sortez moi de là ! Il y a quelqu'un ? Sa fait plusieurs heures que je suis là ! Arrêtez de m'ignorer ou je vous donne des coups de canes si je vous retrouve ! Non d'un centaure eunuque !"

Le flot de paroles délivré par le vieil homme semblait sans fin. L'homme passait non loin de lui, un sourire au coin des lèvres, continuant son chemin sans chercher a l'aider. Il avait bien jeter un coup d'œil vers l'homme, mais celui ci recherchait certainement de l'œil quelque chose a ramassé. Aux vues des aillons du vieux fou, il traça son chemin, sachant qu'il n'y aurait nul récompense a la clef. Depuis plusieurs heures déjà, la scène se répétait. Qui aiderait un vieil homme sans le sous, dans ce monde de brute. Qui chercherait a aider quelqu'un sans aucune récompense en vue. Le soleil n'était déjà plus qu'une ligne rouge a l'horizon, alors que d'autres bruits de pas approchaient sur le chemin. Et le vieil homme recommencer son flot de paroles ininterrompu.

"Non d'un chien cracheur de feu, quelqu'un va-t-il m'aider a sortir de cette saleté de buisson ?! J'ai des épines dans les fesses ! sa fait un mal de chien ! Et mon mal de dos reprend ! Aie aie aie ! Si on m'avait dit que tout le monde était aussi inutile !?

Une matinée comme les autres. Caïn se leva aux aurore, quittant sa chambre d'un soir après avoir payé la somme due à l'hôtel. Il ne possédait qu'un simple sac pour mettre ses affaires, qu'il passait par dessus son épaule droite. Le métamorphe s'arrêta un moment devant l'hôtel, levant les yeux vers le ciel, contemplant la beauté du paysage. L'homme avais toujours aimé prendre son temps pour faire les choses, et profiter de chaque moment sans faire d'histoire, sans se poser la question « Ou vais-je dormir demain soir ? » Il prends sa vie au jour le jour, et s'en amuse bien plus ainsi. Prenant une longue inspiration il esquissa un doux sourire avant de se remettre au pas.

Une petite demie heure passa, se retrouvant maintenant en pleine nature, marchant simplement sur un chemin de terre entouré d'arbres, d'herbes hautes et de buissons en tout genre. Les rares personnes qui passait en face de lui ne se gênait pas pour le dévisager à cause de l'anomalie qui ornait sonfront. Caïn était habitué à ce genre de regard et n'en avais maintenant que faire. A trente deux ans, on est bien capable de ce contrôler, ayant acquis déjà une certaine sagesse .. C'est alors qu'un drôle de langage parvint à ses oreilles. D'abord surpris des mots qu'il entendit, il chercha ensuite à savoir d'où pouvait bienvenir cette voix qui lui paraissait si vieille. Cela lui semblait si loin .. Il jeta un regard autour de lui, mais ne vit rien. Celui-ci continua alors son chemin sans y penser. Un morceau de branche sèche craqua sous son pied, et c'est alors que la vieille voix repris :« Non d'un chien cracheur de feu[...]que tout le monde était aussi inutile !? » Vu le ton de sa voix il devait être là depuis un bon bout de temps. Caïn regarda à nouveau autour de lui et cette fois il vit une forme grisonnante dans le buisson qui gesticulait dans tout les sens. On aurait dit une vieille tortue qu'on avais retourné sur le dos. Le métamorphe s'avança alors vers le vieil homme, lui tendant sa main, un sourire simple aux lèvres.

« Je vais vous aider. » Lui dit-il avant de prendre son poignet pour le hisser hors du buisson.

Une fois fais l'homme se baissa pour ramasser le sac du vieux, et le lui tendre.

« Je suppose que ceci vous appartient ? » Lui demanda-t-il avec ce même sourire, sans une seule once de perversité ou de malice.

Le vieux Kazakiel, rester dans son buisson d'épine a proférer des insultes jusqu'à s'endormir, sur le dos, ne pouvant pas se relever, comme une tortue qu'on aurait retourné. Au petit matin, il se réveilla avec une drôle d'odeur lui montant au nez.

"Ah ! Sa pue... C'est tellement infernal... J'en pleure... aaah ! Sale bête, dégage de là tout de suite !"

Un loup était juste entrain de marqué son territoire sur le buisson du vieux fou. Il partis lorsque celui ci commença a geindre, Mais non pas sans amener ce qu'il devait prendre pour une branche d'arbre... Le bâton du vieil homme. Autant vous dire qu'il continua encore a geindre un bon moment après sa, traitant le chien de tellement de noms d'oiseaux, qu'il lâcha, mais pas avant d'être très loin. Heureusement il avait laisser le baluchon du vieux. Enfin, pour ce qu'il y avait a l'intérieur... deux trois broutilles et une robe de rechange. Ou plutôt un autre haillon... Plusieurs heures passèrent, le soleil était lever depuis un petit moment lorsque le flux de voyageur recommença sur la route. Mais personne ne semblait s'intéresser au vieux fou.

"Non d'un chien ! Mais venez m'aider ou je fais de vous un eunuque ! Bande de vauriens ! Sortez moi de là ! Je vais vous maudire jusqu'à la dixième génération ! Je vais vous transformer en crapaud ! En vipères que vous êtes ! Non ! En cochon d'inde ! Non d'un testicule de Yeti des Monts de Givres !"

C'est a ce moment qu'un homme s'avança vers lui, tendant la main pour l'aider a se relever en disant quelques mots. Il le tira par le poignet et lorsque le vieux fut sur pied, il se frotta le poignet, avant de faire savoir qu'il avait mal.

"Non d'un chien ! Mais vous voulez m'arracher le poignet ou quoi ! Vaurien !"

Il leva la main et essaya de lui mettre une tape sur le front pendant que l'homme qui l'avait aider lui ramasser ses affaires. Mais le vieil homme s'écorcha la main sur la corne sur son front.

''Mais qu'est-ce que c'est que ça ! Un système de défense anti-vieux ?!"

Kazakiel se frottait la main en fusillant l'homme du regard et en pestant dans sa barbe. Puis il regardait autour de lui assidument, ayant oublier l'homme et n'ayant même pas pris son baluchon. Il cherchait son bâton, qui était déjà très loin dans le petit bois. Il marmonnait encore et encore, pestant contre les loups et les cornes.

Alors que l'homme venait de l'aider à se remettre sur pied en étant amical, la vieille personne pestait toujours, encore plus énervé que lorsqu'elle était dans ce buisson, se plaignant que Caïn lui avais fais mal au poignet en le tirant de sa prison de feuille. Cette première critique ne lui plu guère bien qu'il ne dit rien pour prendre sa défense. Il observait ce vieux monsieur lever alors la main sur lui, celui-ci ferma un œil alors que la vieille personne plantait presque sa main sur sa corne.Il fallait être bigleux pour ne pas l'avoir vu avant … Le vieux lui lançait des regards mauvais, Caïn tenant toujours le sac de l'homme.


« Prenez-le comme vous voulez ..Mais je n'avais nullement l'intention de vous offenser, seulement devous venir en aide. Que cherchez-vous ? »


Le métamorphe posa alors le sac sur le sol voyant le Kazakiel ne voulait pas le reprendre. Il le laissa faire un moment, restant sans rien faire derrière lui, plutôt curieux de savoir ce qu'il avait en tête. Le ciel s'assombrit d'un coup et les gouttes de pluie ne tardèrent pas. Caïn leva le visage au ciel en fronçant légèrement les sourcils.


« Il ne manquait plus que ça ..Hé vieil homme, ou allez vous ? Je me dirige à Drakenden, vous aussi ?"

L'homme avait poser le sac du vieux et celui ci se pencha pour le ramasser et le mis dans les bras de l'homme, avant de l'attraper d'une main assez ferme pour un vieil homme et de le trainer a sa suite, s'enfonçant dans les bras.

"Puisque vous le demandez aussi gentiment, j'accepte de faire le chemin en votre compagnie monsieur...''

Il se tourna vers lui, le regardant un instant dans les yeux, semblant sonder son âme, puis il sourit un instant avant de se retourner et de reprendre son chemin vers son bien qui lui a était dérobé.

"Enchanté monsieur Maden ! Votre aide était la bienvenue... J'ai passer la nuit dans ce buisson vous savez ! Personne ne m'a aider ! Ah, les gens sont affreux de nos jours..."

Il continuait de tirer l'homme avec lui, n'attendant pas de réponse de sa part. Pire encore, répondant a sa place.

"Oh ! Mais vous n'oseriez pas laisser un vieil homme porter ses affaires tout seul n'est-ce pas ? Un animal m'a dérober quelque chose de très important ! Je veux le récupéré, mais qu'est-ce qu'un homme comme moi pourrait faire tout seul ?! hein ?"

Il lâcha l'homme au bout d'un moment, lui laissant son sac dans les mains et continuant d'avancer. Il semblait vouter par les âges et retrouvant sa vieillesse tout d'un coup.

Caïn avait posé le sac du vieil homme au sol mais ce dernier le repris immédiatement pour le lui remettre entre les bras. Tout d'abord étonné il ne compris pas vraiment le sens de son action. Sa réponse auditive lui donna sa réponse. Il l'avais attrapé par un bras le tirant derrière lui pour lui montrer la direction du chemin qu'il voulait prendre. Un peu agacé qu'il le prenne pour un adolescent (c'est du moins ce qu'il en déduisit au vu de son comportement vis-a-vis de lui) il fronça les sourcils, sans pour autant se plaindre, une certaine curiosité lui occupant l'esprit. Le vieux mage planta ensuite son regard dans celui du métamorphe, et ce dernier eu la drôle d'impression qu'il lisait en lui. Quelque chose d'assez désagréable, sans qu'il puisse y faire grand chose.


Kazakiel se retourna ensuite pour continuer le chemin. Une bourrasque de vent frais souleva les cheveux du métamorphe alors que le vieux personnage qui se tenait devant lui l'appela par son nom. Cette parole lui fis lever un sourcil, puis les froncer, sentant presque une menace chez cet homme.
Alors qu'il allait lui répondre pour l'interroger à ce sujet son partenaire repris la parole. Il lui demandait, ou plutôt, il lui ordonnait de rester auprès de lui pour l'aider à chercher son objet dérobé par un animal. Au bout d'un moment il le lâcha enfin. Caïn ne pu s'empêcher de jeter un regard derrière lui pour constater qu'ils s'étaient enfoncé dans la forêt plus rapidement qu'il en a eu l'impression.


« -Un objet ? Quel objet ? Mais dîtes-moi d'abord .. Comment connaissez vous mon nom ? Je dois vous avouer que ça me perturbe et que j'aimerais que vous que répondiez.. Nous nous sommes déjà rencontré auparavant ? »


Caïn d'une habitude très calme semblait aujourd'hui pris d'une curiosité intarissable. Le temps qu'il lui réponde il chercha du regard ce qu'était l'objet de leurs recherche, songeant un instant à se métamorphoser sous une forme animale pour gagner du temps et avoir une meilleure vue. Aigle, loup,ou bien ours pour intimider les autres animaux et récupéré plus rapidement l'objet ? L'homme hésitait, tout en continuant sa marche derrière le vieil homme.